24 mars 2006

RAYMOND, LE BIEN AIME

On aimait bien Raymond, d'abord à cause de ses faux airs à la fois de Paul Newman et de Steve Mac Queen, ensuite parce que son coté américain était renforcé par le fait qu'il portait le même prénom que son père, une sorte de Junior, quelque 40 années avant la mode.
Deuxième série de raisons pour lesquelles on aimait bien Raymond, c'est que les grands au sens large l'aimait bien.
Sa Marraine Tata Denise était prête à lui pardonner des choses qu'elle n'aurait jamais supporté chez d'autres, Marraine, Henriette, le comparait sans cesse à son mari et top du top, Tca Tché lui vouait une admiration sans bornes, retrouvant chez lui, le personnage qu'il était au même âge, vivant à 200 à l'heure avec son copain Damian.
Secrètement, il enviait ce Raymond, qui après avoir passé quelques mois à grimper sur les charpentes de chez Aggard, sillonait les routes du Cher par tous les temps au volant de la 203 fourgonette de la Charcuterie Bassot ; et surtout celui, qui au mépris de l'hiver berrichon de février 1970, n'avait écouté que la voix de son coeur pour emmener les deux soeurs Antoinette et Denise de Bourges à Tours au volant de sa 2CV grise entièrement équipée d'options bricolées, pour assister notre Oncle Melchior hospitalisé pour ses derniers jours.
Une autre raison nous poussait à l'admiration de Raymond, son service militaire en Guyane française dont il nous ramenait des récits merveilleux.
Enfin, nous aimions sa façon de voir les choses, et d'agir, avec un détachement qui cachait souvent une sensibilité exacerbée.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci denis de rendre un si bel hommage à l'homme le plus important de ma vie : mon père.
Papa tu me manque...........